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Collection privée Mr. Bambino


Voici un musée d’automobiles anciennes, composé d’une majorité de Citroën. Il se situe en Savoie, mais par respect envers son propriétaire, je ne peux en dire plus. Toutefois grâce à un fidèle internaute de mon site avec qui j’ai fais connaissance, il a pu approcher ce musée. Il s’agit de Eusebio qui a eu l’amabilité de m’envoyer toutes ces photos prises par lui-même. On peut voir que la plupart des Citroën sont dans un état remarquable. Une bonne partie de ces autos sont restaurées par le collectionneur lui-même, allant jusqu’à toucher aussi bien la sellerie que la mécanique et la carrosserie !!!!! Plus de 50 photos vous attendent, bonne visite et un très grand bravo à ce collectionneur anonyme, KEEP GOING !!!!
VOICI LA PAROLE D’EUSEBIO QUI A VU ET PHOTOGRAPHIE CE MUSÉE.
« Vous verrez, c’est étonnant! m’avait-on prévenu. On n’exagérait pas… Un soir de décembre j’ai eu l’honneur de visiter un musée privé, situé dans un petit village de Haute- Savoie. Monsieur B. a bien voulu nous recevoir, pour dévoiler quelques-uns de ses trésors et nous raconter un peu son parcours.
Monsieur B. est un personnage peu commun. Il ne restaure, avec grand soin, que des véhicules populaires dont la valeur ne rattrapera jamais l’argent investi, il les place ensuite dans une sorte de musée, qui n’est pas ouvert au public. Il dispose de réserves qui feront rêver tout collectionneur, mais ne roule pas ou très peu avec ses autos….
A 17 ans, en 1948, il passa son CAP de mécanicien. Il a bien entendu appris le métier à la maison, car son père était depuis la fin de la Première Guerre mondiale garagiste.
Dans leur garage ils faisaient tout. La mécanique, bien sûr, la sellerie, la tôlerie, la peinture, voire de la menuiserie lorsque nous travaillions sur certaines voitures d’avant- guerre à carrosserie composite. Nous réparions aussi des camions et des machines agricoles. En mécanique par exemple, nous pouvions travailler aussi bien sur le moteur que sur la boîte de vitesses.
Nous y voilà, le mot est lâché. Car pour Monsieur B. la bonne restauration, c’est quand la voiture a l’air de sortir de la chaîne de montage. Souci qui par parenthèse, devrait animer tout collectionneur mais se vérifie bien trop rarement, surtout pour des voitures de grande diffusion.
« Pour parvenir à ce résultat, explique-t-il, il n’y a pas deux solutions. Il faut commencer par tout démonter. Mais vraiment tout. Moteur, boîte de vitesses etc. Les roulements sont systématiquement remplacés, de même que les réservoirs d’essence de toutes les voitures qui sont chez moi. Chaque vis chaque boulon est minutieusement répertorié. Si à l’origine, il était chromé, alors je le fait rechromer. Les fils électriques aussi sont remplacés. J’utilise évidemment un fil de même diamètre et de même couleur, car je ne tolère aucune entorse à l’origine, même la plus petite.
Pour la carrosserie, même rigueur: Lorsqu’un morceau de tôle est rouillé, je découpe la partie malade et la remplace en ayant refait en tôle de la même qualité et de la même épaisseur la section endommagée, en respectant les cotes au millimètre près. Je peux me permettre d’être puriste à ce point, car j’ai pu racheter il y a quelques années de nombreux stocks de garages. Pour votre information, sachez que la plus ancienne de mes protégées date de 1922 et la plus récente de 1976. Alors imaginez un peu la place qu’il faut pour stocker toutes mes pièces….
Monsieur B. a axé sa collection essentiellement sur les voitures françaises de grande diffusion. Ainsi, au coeur de ce petit musée privé, on peut apercevoir une splendide Citroën ID de 1958, DS 21 Pallas de 1968, DS 23 Pallas de 1975, 5 HP, différentes tractions, Jaguar Type E, et 420, Delahaye, Salmson, Aronde, Hotchkiss, différentes Peugeot, etc…. et même un camion Latil de 1916…..
En fait explique Monsieur B. j’aime tout ce qui roule ou a roulé. J’aime ces objets qui ont fait notre civilisation. A ma manière, j’ai l’impression de sauvegarder un peu, une toute petite partie de notre histoire contemporaine. C’est beau un camion ou une DS. C’est beau pour ce que cela a représenté. Moi, mes véhicules, je les vois avec les tripes!!!
Un regard qui a préservé Monsieur B. des calculs mesquins et des tentations financières. En restaurant et en préservant avec autant d’acharnement des véhicules modestes, il est une sorte de mécène qui travaille effectivement pour les générations à venir.
Grâce à lui, entre autres, on saura encore dans quelques années qu’il n’y avait pas que des Ferrari, des Bugatti ou des Delahaye sur les routes françaises du XXe siècles.
Citroënement votre »
Eusebio